Description
Orlan se sert du body-art comme matière de base pour son oeuvre. Sa mue n’étant finalement qu’un prétexte pour pousser l’expérience de sa vision intime de la post-humanité à des champs artistiques étendus, tout est utilisable, digérable pour exprimer une norme morcelée, puis recomposée avec les valeurs presque eschatologique de l’hypermodernité. Ces deux fausses affiches de cinéma transcrivent cette vision. Avec l’affiche du faux-film de David Cronenberg, Orlan apparaît dans un bloc opératoire lors de sa première Surgery-Performance de juillet 1990. En fond se dresse un paysage désertique qui évoquent une vague origine de la création première. La seconde, Corporis Fabrica, met Orlan au premier plan regardant le monde vivant dans une sorte de chaos dominé par une religieuse fantomatique ; sans doute une allégorie des fatalités comme la mort ou la douleur contre lesquelles Orlan lutte à travers son art.